1. Introduction
Le soudeur scaphandrier exerce une discipline complexe mettant en application la soudure et la plongĂ©e sous-marine. Les soudeurs scaphandriers sont des professionnels hautement qualifiĂ©s, qui allient la technique du soudage et une habiletĂ©s spĂ©cifiques Ă la plongĂ©e sous marine, pour rĂ©aliser des travaux critiques dans des conditions exigeantes. Cette mĂ©thode de soudage est essentielle dans des secteurs tels que la construction navale, la rĂ©paration de pipelines, et l’entretien des infrastructures maritimes. En raison des dĂ©fis uniques que pose le milieu aquatique, le soudeur scaphandrier nĂ©cessite des compĂ©tences spĂ©cifiques et un Ă©quipement adaptĂ©.
2. L’histoire du soudeur scaphandrier
Les premiers essais de soudage Ă lâĂ©lectrode enrobĂ©e ont Ă©tĂ©s rĂ©alisĂ©s au cours de lâannĂ©e 1889 par
le russe Slavianov.
Durant les premiĂšres annĂ©es de sa mise en Ćuvre, les soudures ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec des Ă©lectrodes nues sans enrobage, seulement constituĂ©es de l’Ăąme, une simple baguette mĂ©tallique de composition appropriĂ©e Ă celle du mĂ©tal Ă souder.
Par le manque d’enrobage les soudures Ă©taient de mauvaises qualitĂ©s car le bain de fusion nâĂ©tait pas protĂ©gĂ© de lâair ambiant.
Ce nâest quâau dĂ©but du 20 iĂšme siĂšcle, que les chercheurs ont dĂ©couvert que pour amĂ©liorer les soudures il fallait absolument protĂ©ger le bain de fusion.
Ce nâest cependant que vers 1920 que cette technique dâassemblage a rĂ©ellement pris son essor.
En 1802, lâanglais Humphrey Davey, dĂ©couvrit quâun arc Ă©lectrique pouvait ĂȘtre maintenu sous eau, mais ce nâest que vers 1917 que les premiers travaux de soudure immergĂ©e ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par des plongeurs anglais, pour lâĂ©tanchement de rivets sur les coques de navire. Pendant prĂšs de 40 ans, cette technique n’a Ă©tĂ© quâaccessoirement mise en Ćuvre pour des travaux de rĂ©paration temporaire. Ce qui Ă©tait principalement dĂ» au fait que le matĂ©riel de soudage et que les consommables utilisĂ©s nâĂ©taient pas adaptĂ©s au milieu sous-marin, de ce fait les soudures Ă©tait souvent de qualitĂ© mĂ©diocre et prĂ©sentaient de nombreux dĂ©fauts de porositĂ©.
En France, ce procĂ©dĂ© Ă Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 1946, Ă lâoccasion du renflouage du cargo PATRAI qui avait Ă©tĂ© coulĂ© par une bombe.
Depuis les annĂ©es 1980, grĂące au dĂ©veloppement du marchĂ© offshore, on a pu observer un regain dâintĂ©rĂȘt pour cette technique qui est maintenant couramment utilisĂ©e. Les nouveaux produits d’apport de soudage, ainsi que le dĂ©veloppement de modes opĂ©ratoires plus adaptĂ©s ont permis de rĂ©aliser des soudures de qualitĂ©, qui peuvent ĂȘtre dans certains cas de qualitĂ© comparables Ă celle dâune soudure de surface.
GrĂące Ă cela, le soudage sous eau est devenu une technique Ă part entiĂšre et susceptible de
respecter des normes de soudage assez poussĂ©es puisque mĂȘme lâindustrie nuclĂ©aire y fait
réguliÚrement appel.
3. Le rĂŽle du scaphandrier soudeur
Un scaphandrier soudeur doit maĂźtriser Ă la fois les techniques de soudage, comme le soudage Ă l’arc sous l’eau, et les compĂ©tences nĂ©cessaires pour Ă©voluer sous l’eau. Le rĂŽle principal du scaphandrier soudeur est d’effectuer des rĂ©parations, de souder des piĂšces mĂ©talliques ou de fabriquer des Ă©lĂ©ments sous-marins. Cela inclut des tĂąches comme :
3.1 La réparation de pipelines sous-marins :
Ces pipelines transportent des fluides, du gaz ou du pĂ©trole et peuvent se dĂ©tĂ©riorer avec le temps ou Ă la suite de conditions extrĂȘmes. Le scaphandrier soudeur intervient pour rĂ©parer ces dommages.
3.2 Le renforcement de structures existantes :
Dans certains cas, le scaphandrier soudeur doit renforcer des structures métalliques pour améliorer leur résistance face aux conditions sous-marines.
3.3 La soudure de structures métalliques :
Les plateformes pétroliÚres, les éoliennes offshore, ou encore les structures sous-marines nécessitent des travaux de soudure pour leur construction ou leur entretien.
4. Application du soudage sous l’eau
Le soudeur scaphandrier travaille dans une variĂ©tĂ© d’applications industrielles. Parmi les plus courantes, on y trouve :
– Construction navale : Le soudeur scaphandrier est essentiel pour assembler et rĂ©parer les coques de navires, ainsi que pour installer des Ă©quipements sous-marins.
– Pipelines : Les pipelines sous-marins nĂ©cessitent souvent des rĂ©parations et des maintenances qui ne peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es qu’en utilisant le soudage scaphandrier.
– Infrastructure offshore : Les plateformes pĂ©troliĂšres et gaziĂšres emploi des soudeurs scaphandrier pour entretien leurs structures.
– Restauration de monuments : Certains projets de restauration de monuments historiques sous-marins requiĂšrent des compĂ©tences d’un soudeur scaphandrier.
5. Les techniques de soudage du soudeur scaphandrier
5.1. Le soudeur scaphandrier Ă l’Ă©lectrode enrobĂ©e
Le soudage Ă l’Ă©lectrode enrobĂ©e fait partie des 3 procĂ©dĂ©s de soudage les plus couramment utilises. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter mon article sur « Les 3 procĂ©dĂ©s de soudage les plus couramment utilisĂ©s ?« . Ce procĂ©dĂ© de soudage, vous le retrouverez dans l’industrie thermique, la pĂ©trochimie, le nuclĂ©aire, le spatial, le naval, le ferroviaire, la chaudronnerie, la serrurerie. C’est aussi le seul procĂ©dĂ© utilisĂ© aujourd’hui pour souder sous l’eau. Il prĂ©sente un cĂŽtĂ© trĂšs pratique de mise en Ćuvre et donne un trĂšs bon niveau de qualitĂ© et de contrĂŽle, il peut ĂȘtre utilisĂ© aussi bien sur des moyennes Ă©paisseurs que sur de fortes Ă©paisseurs en mono et en multi passes sur des prĂ©parations avec des chanfreins en « V », en « X », etc. Ce procĂ©dĂ© peut ĂȘtre utilisĂ© avec divers Ă©lectrodes enrobĂ©es de type:
- Rutile (R)
- Basique (B)
- Cellulosique (C),
- Etc.
Les Ă©lectrodes type rutile n’ont pas besoin d’un gĂ©nĂ©rateur dĂ©livrant une tension Ă vide trĂšs Ă©levĂ©e, c’est pour cela qu’elles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es par toute personne souhaitant bricoler chez soi. En revanche, les autres Ă©lectrodes nĂ©cessitent des gĂ©nĂ©rateurs de soudage pouvant fournir une tension minimale pour ĂȘtre utilisĂ©s. Pour devenir un expert sur ce procĂ©dĂ© de soudage, vous pouvez consulter les formations thĂ©oriques sur : https://blog-les-experts-en-soudage.com/formation/
5.2. Les spécificités du soudage sous-marin
Le soudage sous-marin est une activitĂ© extrĂȘmement technique qui diffĂšre du soudage traditionnel en raison des conditions uniques rencontrĂ©es sous l’eau. Il existe principalement deux types de soudures utilisĂ©es par les scaphandriers :
- Le soudage Ă l’arc sous l’eau (Soudage Ă l’arc humide) : Il s’agit de la mĂ©thode la plus courante. Dans ce processus, l’arc Ă©lectrique est crĂ©Ă© sous l’eau, ce qui permet de souder des mĂ©taux tels que l’acier ou l’aluminium. Ce type de soudage est rĂ©alisĂ© Ă lâaide dâĂ©quipements spĂ©cifiques et de gaz inertes pour protĂ©ger la soudure.
- Le soudage Ă l’arc sous l’eau avec Ă©lectrodes : Ce procĂ©dĂ© utilise une Ă©lectrode spĂ©cialement conçue pour rĂ©sister aux conditions maritimes. L’arc est maintenu en lâabsence dâair, ce qui permet de rĂ©aliser des soudures solides et durables.
Le plus grand dĂ©fi du soudage sous-marin rĂ©side dans la gestion de la chaleur et de l’humiditĂ©. L’eau exerce une grande pression et dissipe la chaleur de maniĂšre beaucoup plus rapide qu’en surface. Cela nĂ©cessite des techniques spĂ©cifiques et des Ă©quipements de protection pour le soudeur.
5.3. Le soudage en caisson
Les caissons sont des batardeaux de formes diverses qui viennent se fixer autour de la zone de soudage et dont la partie supĂ©rieure se retrouve hors de lâeau.
Une Ă©tanchĂ©itĂ© parfaite doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e autour des bords de la chambre de maniĂšre Ă pouvoir la vider de son eau.
Une fois lâenceinte mise Ă sec, le travail du soudeur scaphandrier peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă pression atmosphĂ©rique.
Cette technique a le dĂ©savantage de ne pouvoir ĂȘtre mise en Ćuvre que sous des hauteurs dâeau relativement faibles. (0 â 20 m).
5.3. Le soudage hyperbare
Avec cette méthode de soudage, la piÚce à souder est protégée par une enceinte ouverte dans
sa partie infĂ©rieure et dans laquelle lâeau Ă Ă©tĂ© chassĂ©e par de lâair comprimĂ©, de lâhĂ©liox ou
par un gaz inerte.
Les chambres hyperbares peuvent ĂȘtre de dimensions diverses allant du mini caisson en
plexiglas pesant à peine quelques dizaines de kilos, à la chambre de soudure équipé de vérins
dâalignements et pesant plusieurs tonnes.
Ces derniers types de chambre hyperbare sont alors beaucoup plus sophistiqués et sont
souvent Ă©quipĂ©es dâun systĂšme de rĂ©gĂ©nĂ©ration des gaz.
Elles permettent aux soudeur scaphandrier de travailler en salopette et ont par ailleurs
lâavantage de rendre possible la rĂ©alisation de soudure de qualitĂ© jusquâĂ de trĂšs grande
profondeur (350 â 400 m).
5.4. Le soudage dans l’eau
Le soudage en pleine eau sous entend que le soudeur scaphandrier, mais Ă©galement les piĂšces Ă
souder se trouvent sous l’eau.
Ce type de procédé est de loin le plus facile et le plus économique à réaliser, mais
actuellement, il est rarement utilisĂ© Ă des profondeurs supĂ©rieures Ă 40 â 50 mĂštres.
La plupart des soudures en pleine eau sont réalisées dans les travaux suivant :
- Maintenance structurale.
- Construction légÚre.
- Installation et connexion dâanodes sacrificielles.
Travaux de réparation : - Réparation de fissures.
- Colmatage de perforations ou de fuites.
Travaux de renforcement : Installation de doulantes, de goussets ou dâentretoises.
6. Ăquipement pour le soudage sous l’eau
Les scaphandriers soudeurs doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©s de matĂ©riels sophistiquĂ©s pour garantir leur sĂ©curitĂ© et la qualitĂ© de leur travail. Parmi les Ă©quipements essentiels :
6.1 Le scaphandre de plongée :
Le scaphandrier porte un équipement de plongée complet, y compris un casque de plongée, un gilet de stabilisation, et un systÚme de communication pour échanger avec les opérateurs en surface.
6.2 Le systĂšme de soudage :
Il comprend une source d’alimentation, des cĂąbles de soudage, des Ă©lectrodes et un dispositif de protection pour Ă©viter les risques Ă©lectriques en milieu aquatique.
6.3 Les protections thermiques et de sécurité :
Le scaphandrier doit Ă©galement porter des gants isolants et des protections thermiques pour faire face Ă la chaleur dĂ©gagĂ©e par le processus de soudage et Ă la pression de lâeau.
6.4 Les Ă©quipements de communication :
Pour garantir une communication constante entre le scaphandrier et lâĂ©quipe en surface, un systĂšme de communication sous-marin est indispensable. Cela permet de coordonner les actions et de s’assurer de la sĂ©curitĂ©.
7. Les compétences du soudeur scaphandrier
Le soudeur scaphandrier doit possĂ©der des connaissances technique et gestuel avancĂ©e en soudage, il doit ĂȘtre qualifier suivant la norme en vigueur (EN NF ISO 9606-1). Il doit possĂ©der des connaissances et des compĂ©tences dans la plongĂ©e sous-marine et ĂȘtre certifiĂ©es. Pour en savoir plus sur le procĂ©dĂ© de soudage Ă lâĂ©lectrode enrobĂ©e, vous prouvez consulter lâarticle « Les 3 procĂ©dĂ©s de soudage les plus couramment utilisĂ©s ?«Â
8. La complexité de la plongée sous-marine pour un soudeur scaphandrier
Travailler sous l’eau prĂ©sente des dĂ©fis uniques. La visibilitĂ© limitĂ©e, les courants, la profondeur et la tempĂ©rature de l’eau sont autant de facteurs qui ajoutent une couche supplĂ©mentaire de complexitĂ© au processus de soudage. Les soudeurs scaphandrier doivent ĂȘtre capables de gĂ©rer ces dĂ©fis tout en maintenant des normes de sĂ©curitĂ© strictes et en garantissant la qualitĂ© des soudures.
Depuis 2001 nous avons maintenant en Europe la nouvelle norme EN ISO 15618-1 qui définit les principes à appliquer pour la qualification des soudeurs scaphandrier.
Outre la rĂ©alisation sous eau dâune Ă©prouvette, le plongeur soudeur devra Ă©galement pouvoir prouver une certaine connaissance thĂ©orique de tous ce qui tourne autour de la soudure.
9. La sécurité et les risques associés
Le soudage sous-marin comporte des risques spĂ©cifiques qui doivent ĂȘtre gĂ©rĂ©s avec la plus grande rigueur :
- Les risques Ă©lectriques : Lâeau est un excellent conducteur dâĂ©lectricitĂ©, ce qui rend le soudage sous-marin particuliĂšrement risquĂ©. Les scaphandriers soudeurs doivent utiliser des Ă©quipements isolants et prendre des mesures pour Ă©viter les Ă©lectrocutions.
- Les risques liĂ©s Ă la pression : Travailler sous l’eau, souvent Ă de grandes profondeurs, expose le soudeur Ă des pressions extrĂȘmes. Cela nĂ©cessite une formation approfondie et une gestion des dĂ©compressions pour Ă©viter les accidents liĂ©s Ă lâazote dissous dans le sang.
- Les risques liĂ©s Ă la visibilitĂ© : Travailler dans l’obscuritĂ© ou une faible visibilitĂ© sous lâeau peut ĂȘtre un obstacle majeur. Les soudeurs doivent utiliser des Ă©clairages sous-marins puissants et des systĂšmes de dĂ©tection pour sâassurer que la soudure est rĂ©alisĂ©e correctement.
- Les risques de dĂ©compression : Les scaphandriers doivent suivre des procĂ©dures de dĂ©compression strictes pour Ă©viter des accidents graves tels que le mal de dĂ©compression, liĂ© Ă la remontĂ©e rapide de l’eau aprĂšs une longue exposition Ă la pression.
10. La formation et les compétences nécessaires
Pour devenir scaphandrier soudeur, il est nécessaire de suivre une formation https://www.ens-france.com/ rigoureuse et de passer par plusieurs étapes :
- Formation en soudage : Le soudeur doit ĂȘtre formĂ© aux techniques de soudage conventionnelles avant d’acquĂ©rir des compĂ©tences spĂ©cialisĂ©es pour le travail sous-marin.
- Formation en plongĂ©e professionnelle : Une certification de plongĂ©e professionnelle est indispensable pour travailler en toute sĂ©curitĂ© Ă de grandes profondeurs. Cela inclut la formation sur la gestion de la pression, la navigation sous-marine et les procĂ©dures dâurgence.
- Formation continue et spĂ©cialisation : En raison de la nature des environnements dans lesquels les scaphandriers travaillent, des formations supplĂ©mentaires sur les risques sous-marins, les techniques avancĂ©es de soudage sous lâeau et les procĂ©dures de sĂ©curitĂ© sont essentielles.
11. Conclusion
En conclusion, lâhistoire du soudeur scaphandrier met en lumiĂšre une pratique technique et audacieuse, essentielle dans l’industrie maritime, pĂ©troliĂšre, et des infrastructures sous-marines. Le rĂŽle du scaphandrier soudeur, qui combine des compĂ©tences en soudage et en plongĂ©e, est crucial pour rĂ©aliser des travaux de maintenance et de rĂ©paration dans des conditions extrĂȘmes. L’application du soudage sous l’eau, Ă travers diverses techniques comme le soudage Ă l’Ă©lectrode enrobĂ©e, en caisson, ou en milieu hyperbare, reprĂ©sente un dĂ©fi unique en raison des spĂ©cificitĂ©s du milieu sous-marin.
Les techniques de soudage sous-marin, tout en Ă©tant innovantes, exigent des Ă©quipements sophistiquĂ©s pour garantir la sĂ©curitĂ© et lâefficacitĂ© des opĂ©rations. La complexitĂ© de la plongĂ©e, couplĂ©e aux compĂ©tences requises, impose un niveau de prĂ©paration rigoureux, notamment en matiĂšre de sĂ©curitĂ©. Les risques associĂ©s Ă cette profession sont Ă©levĂ©s, ce qui nĂ©cessite des protocoles stricts pour prĂ©venir les accidents.
En somme, la formation du soudeur scaphandrier est essentielle pour maĂźtriser non seulement les aspects techniques du soudage mais aussi les dĂ©fis physiques et sĂ©curitaires de la plongĂ©e. Le professionnalisme dans ce domaine est le fruit d’une expertise unique qui combine savoir-faire en soudage, connaissances en plongĂ©e et gestion des risques, permettant ainsi de rĂ©pondre aux besoins des industries sous-marines tout en garantissant la sĂ©curitĂ© des intervenants.